Ils sont nombreux. Ils n’en parlent pas toujours. Mais ils cherchent quelque chose de simple : rencontrer des femmes rondes. En vrai. Sans filtre. Sans jugement.
Ces hommes forment une communauté discrète. Son nom circule sur Telegram, Reddit ou des forums privés : Semitix. Un réseau informel, mais bien réel. Leur point commun : l’envie de vivre des rencontres hors du virtuel. Loin des standards imposés. Loin des applications de rencontre où les corps ronds sont souvent ignorés.
Des hommes frustrés du virtuel
Les membres de Semitix ont souvent le même parcours. Ils ont testé Tinder, Bumble, Meetic. Ils ont envoyé des messages. Rarement reçu de réponse. Et surtout, ils ont constaté une chose : les femmes rondes sont invisibilisées.
Ils le disent franchement : ils aiment les formes. Ils préfèrent les corps pleins, les ventres doux, les cuisses larges. Mais sur les applications, ces femmes cachent leurs formes, ou n’y sont presque pas. Et quand elles y sont, elles reçoivent souvent des messages déplacés.
Semitix veut changer cela. Leur solution ? Aller là où le contact est possible. Sans écran. Sans jugement. Retrouvez également semitix.com la version anglaise.
Direction : l’Europe légale
Dans plusieurs pays d’Europe, les maisons closes sont autorisées. Allemagne, Suisse, Autriche, Pays-Bas : là-bas, la prostitution est encadrée. Légale. Régulée. Et surtout, variée.
Dans ces établissements, des femmes de tous profils travaillent. Jeunes, matures, minces, rondes. Beaucoup d’hommes de Semitix cherchent une chose précise : rencontrer des femmes rondes, sans filtre, sans simulation.
Ils organisent donc des séjours. En solo ou à plusieurs. Ils échangent des adresses sûres. Ils publient des comptes-rendus. Ils cherchent la qualité du contact. Pas l’abattage.
Pas juste du sexe, du vrai contact
Ce que recherchent ces hommes n’est pas toujours sexuel. Certains viennent juste pour un moment de tendresse, une discussion, une présence. D’autres veulent vivre une intimité sans pression, avec une femme qui les accepte tels qu’ils sont.
Et surtout : une femme avec des formes, assumées. Pas une image photoshopée. Une vraie femme, dans un vrai corps.
Pour beaucoup, c’est même une forme de libération. Ils ne se cachent plus. Ils n’ont plus honte de leur préférence.
« Je veux une femme ronde. Et c’est tout. »
Sur les forums de Semitix, les témoignages se ressemblent. Un homme écrit :
« Je suis allé à Cologne. Une femme grande, 95 kilos, douce et drôle. Elle m’a regardé sans juger. J’ai eu l’impression d’exister. »
Un autre raconte son séjour à Zurich. Une femme de 45 ans, pulpeuse, l’a reçu dans un studio décoré avec soin. « Elle m’a accueilli comme une compagne. Pas comme un client. »
Pour eux, ces moments comptent. Ils ne cherchent pas une performance. Ils cherchent une vraie expérience humaine, même tarifée.
Des femmes libres… ou contraintes ?
Bien sûr, tout n’est pas rose. Dans ces pays, même si les maisons closes sont légales, les parcours des femmes sont très variés. Certaines ont choisi ce métier. D’autres le subissent. Parfois, la frontière est mince.
Semitix le sait. Ses membres tentent d’éviter les établissements louches. Ils privilégient les lieux transparents, où les femmes sont autonomes, bien traitées, bien payées. Ils se renseignent. Ils posent des questions.
« Ce n’est pas juste du sexe. C’est du respect », dit un habitué. « Je veux que la femme en face de moi soit là par choix. Sinon je pars. »
Une préférence assumée, longtemps honteuse
Dans la société, le corps rond reste tabou. Dans la séduction, encore plus. Les femmes rondes sont souvent fétichisées ou ignorées. Rarement aimées pour ce qu’elles sont.
Semitix veut renverser cela. Ces hommes ne cherchent pas un « fantasme ». Ils cherchent des femmes réelles, qu’ils trouvent belles. Ils revendiquent leur préférence, avec calme. Pas pour choquer. Mais pour vivre leur désir autrement.
Acheter du lien, ou fuir la vraie relation ?
Évidemment, les critiques sont nombreuses. Certains parlent d’un refus de la vraie rencontre, d’un évitement de la complexité. D’autres dénoncent une consommation du corps féminin.
Mais les membres de Semitix répliquent : « Sur les applis, on n’a même pas notre chance. Ici, au moins, on est vus. Écoutés. Touchés. »
Pour eux, ce n’est pas une fuite. C’est une autre forme de lien, certes encadrée, mais honnête.
Un phénomène qui prend de l’ampleur
Ce mouvement reste discret, mais il grandit. Semitix n’a pas de siège social. Pas de porte-parole. Juste des centaines, peut-être des milliers d’hommes, connectés par une même idée :
Rencontrer des femmes rondes, en vrai, sans honte.
Ils voyagent. Ils parlent. Ils partagent. Ils construisent une nouvelle manière de vivre leur désir. Hors des circuits classiques. Hors des tabous.
Conclusion : la rondeur sans jugement
Semitix lève un voile sur un sujet sensible. Celui du désir non standard. Celui des préférences qu’on tait. Celui de la solitude masculine face à des attentes irréalistes.
Ces hommes ne demandent pas la pitié. Ils veulent juste aimer ce qu’ils aiment. Et trouver des femmes qui l’acceptent. Même si, pour cela, il faut traverser une frontière.